La céramique
J’adore la céramique. C’est un language qui permet de travailler avec les éléments. C’est une activité passionnante : elle permet de développer sa créativité mais aussi de comprendre, découvrir des aspects physiques et chimiques de notre planète. Sur un point de vue plus philosophique, j’ai appris le lâcher prise, à accepter ce qui vient : la casse, les résultats de l’émaillage, de l’enfumage ( pour le raku). La céramique nous apprend l’humilité. En poterie, j’ai découvert que les objets considérés comme des “ratés” pouvaient être les plus belles pièces. Pour le modelage, la terre m’absorbe, me met dans une forme de transe où j’apprend à travailler avec les lois physiques de la matière. La seule chose qui est maîtrisée dans mes sculptures, c’est ma signature en relief . Elle a été pensée ainsi, afin d’être lu par les non-voyants. La céramique de par son grain, ses textures provoquent un réel plaisir tactile, c’est pourquoi j’autorise les visiteurs à toucher lors des expositions. Lors de ces évènements, mon plaisir est de partager et d’échanger avec le publique sur leurs émotions, à travers mes réalisations. Je vous présente un échantillon de mes pièces. Mon nom d’artiste est “Indy Jo”, clin d’oeil à mes 2 autres prénoms choisis par ma maman dessinatrice.
“L’Amoureuse” – 2010
sculpture en grès sauvage, recouverte de barbotine brune technique de cuisson : Raku
“Baby blues” – 2011
sculpture en grès sauvage, recouverte de barbotine brune et blanche technique de cuisson : Raku
“Gueule cassée”
sculpture en grès sauvage, recouverte de barbotine brune et blanche technique de cuisson : Raku
Masques 2016-2018
tableau décoratif sculpture en grès blanc technique de cuisson : Raku calligraphie : acrylique noir rapport du noir inspirée du travail de Soulage
L’expression picturale
Le dessin fût mon premier mode d’expression. Enfant introvertie, il me permettait de m’exprimer sur ma vision du monde des adultes ou développer mon imagination en continuant les histoires que je visualisais à la télé. Je représentais tout ce que je voyais, entendais. Plus tard, j’ai exploré cette forme d’expression à travers différents outils : gouache, acrylique, fusain, craies, mine de plomb, cherchant à atteindre la perfection académique à travers les portraits. Mes matières de prédilections fûrent les encres. Mon style trouva cependant échéance, comme si je me trouvais au bout de ma créativité avec cette technique. C’est lors d’une mise en quarantaine que j’ai trouvé mon mode d’expression dans ce domaine : le collage ! Suite à ce jeu de mots que j’avais imaginé « puisque l’hiver m’attaque, j’attaque les faits divers »… Je me suis donc imposée la contrainte de ne pas utiliser de peinture afin de trouver de nouvelles issues dans mon travail, tout comme bloqué par la maladie, on cherche une nouvelle façon de vivre. Ainsi ma palette s’est composée de différentes textures de papiers : magasines, journaux, papiers de soie et papiers de riz teintés, sachets de thé… Tout est recyclé sur des châssis à l’aide de vernis colle. Une façon d’afficher mes valeurs, de nobiliser le moindre petit papier aussi désuet soit-il !
« Fubuki » – NOV 2012
60x80cm TECHNIQUE : collage réalisée sur 1 mois Ingrédients : papier de soie noir – journaux chinois – journaux franco-suisses -vernis-colle – 0 % peinture
« Irezumi mon amour » – 2013
100x100cm Technique : Collage réalisé sur 1 année Ingrédients : papier de riz teint à l’encre de chine usagé – papier machine – journaux chinois – papier de soie noir – magasines féminins – papier calque – sachets de thé – vernis-colle – 0 % peinture
« Les hurlements de Léo »- 2014
60x40cm Technique : Collage réalisé sur 2 mois Ingrédients : papier de riz – papier de soie blanc / noir / rouge – journaux franco-suisses – vernis-colle – 0 % peinture
« Gueule de sage » – 2015
68x79cm Technique : Collage réalisé sur 5 mois Ingrédients : papier de riz teint à l’encre de chine usagé – papier de riz – comics – papier de soie blanc / noir – dosettes de café – vernis-colle 0 % peinture